Sa pratique est née de recherches théoriques et plastiques sur des chantiers de construction et de restauration, particulièrement en peinture. À travers l’alliance de ses pratiques de peinture à l’huile, de peinture en bâtiment et de décors, elle cherche à créer des formes archétypales. Elle se concentre sur leurs proportions et sur les qualités intrinsèques des matériaux mis en œuvre.

Sa pratique de la peinture n’a cessé de s’étendre hors de la toile.
Ses pièces prennent forme comme installations-picturales, c’est-à-dire comme une mise en pratique des enjeux et réflexions de la peinture. Dans la construction de ses pièces, Léa Stella Lalanne porte une attention particulière aux aspects géométriques des objets (rapports mathématiques, proportions) et à leur mise en espace. Ainsi ces installations-picturales lui permettent de questionner de façon plus large l’architecture et les milieux qu’elles animent, et — par les supports et matériaux employés, de façon pérenne ou éphémère — d’engager une réflexion sur notre rapport au temps. Comme celui d’un constructeur, le travail de Léa Stella Lalanne est essentiellement prospectiviste, continuellement dans l’anticipation de l’évolution du chantier et dans la projection de l’aboutissement.