À la surface du bassin, une silhouette glaciaire tangue et se dédouble dans le reflet de l’eau. Avec ses arrêtes franches, elle a l’allure des icebergs qui dérivent dans des tableaux de Caspar David Freidrich. En observant avec plus d’attention, on comprend que les éléments qui constituent cette sculpture sont familiers. Ce sont des fragments de polystyrène qui ont coutume de nous encombrer à la suite d’un achat. Déchets de polystyrène ou contre-dépouille d’appareils électroménagers, ces formes erratiques me permettent de créer un facsimilé d’iceberg, flottant naturellement à la surface de l’eau.
L’installation est accompagnée d’une bande sonore tirée du livre Pôles de Rémy Marion, dont le dispositif est caché dans la sculpture. Cet enregistrement a été réalisé par Fernand Deroussen au Pôle Nord où il a capté les bruitages de la glace qui se décroche de la banquise.
Déchets et plaque de polystyrène expansé, mousse polyuréthane, peinture acrylique, enceinte autonome. 200 x 400 x 200 cm.
Installation lors du festival des Arts Éphémères, édition Frottement, commissariat Isabelle Bourgeois et Marine Robin, Parc de Maison Blanche, Marseille.